Suspension de l'effarouchement de l'ours en Ariège : une manifestation de soutien aux éleveurs à Saint-Girons

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  • De nombreuses manifestations ont été organisées par le passé devant la préfecture de l'Ariège.
    De nombreuses manifestations ont été organisées par le passé devant la préfecture de l'Ariège. DDM ARCHIVES - B.D.
Publié le , mis à jour

l'essentiel La Fédération pastorale de l'Ariège lance un appel à manifestation en soutien aux éleveurs et aux bergères de l'estive d'Ustou-col d'Escots, où les tirs d'effarouchement de l'ours ont été suspendus par la justice, jeudi 4 août. Le rassemblement est prévu vendredi 12 août à 10 heures, devant la sous-préfecture de Saint-Girons.

Plus un jour ne passe sans que l'on ne parle de l'ours en Ariège, en cet été 2022. Un nouvel épisode de cette saga qui n'est pas près de s'arrêter est prévu vendredi 12 août. Une manifestation est en effet organisée devant les grilles de la sous-préfecture à Saint-Girons, dès 10 heures, par la Fédération pastorale de l'Ariège, "pour manifester le soutien aux éleveurs et aux bergères du Groupement pastoral d'Ustou-col d'Escots", explique le président Alain Servat, également maire d'Ustou.

A lire aussi : Interdiction des tirs d'effarouchement de l'ours en Ariège : la colère gronde chez les éleveurs d'Ustou

Ce rassemblement est évidemment organisé suite à la suspension par le tribunal administratif de Toulouse, jeudi 4 août, de l'arrêté préfectoral autorisant les tirs d'effarouchement de l'ours sur cette même estive. Une décision qui fait suite à la saisine par l'association de protection des animaux One Voice de l'institution administrative et à une audience qui s'est tenue le mercredi 27 juillet à Toulouse.

"Les juges ont signifié que l'ours a plus de droits que les hommes"

Juste après l'appel à manifestation, c'est l'Association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées (Aspap), très active sur les réseaux sociaux, qui a relayé l'information sur sa page Facebook. C'est d'ailleurs par ce canal que l'Aspap justifie ce nouveau soutien. "En interdisant l'effarouchement des ours, les juges ont signifié clairement aux éleveurs, au maire d'Ustou et aux usagers de la montagne que désormais, l'ours a plus de droits que les hommes, écrit l'Aspap. Nous devons d'urgence apporter notre soutien aux éleveurs. Si nous ne le faisons pas, le juge tirera à bout portant sur toute possibilité de repousser l'ours, qui que nous soyons : éleveur, chasseur, pêcheur, randonneur vttiste...". Et de conclure : "Effarouchement, tir létal, port d'armes pour les éleveurs et bergers ... il n'y a qu'un moyen de réensauvager les ours trop familiers : la peur de l'homme."

A lire aussi : Ariège : la préfecture "étudie la possibilité de faire appel" de la suspension de l'arrêté autorisant l'effarouchement de l'ours

Pour cette manifestation, l'Aspap appelle ceux qui souhaitent rejoindre le mouvement à amener " vos cloches, cors de chasse, instruments de musique. Moins de droits pour l'ours, + de droits pour les humains ! Faisons du bruit pour nos libertés !" L'avant-veille de la communication de l'ordonnance du tribunal administratif de Toulouse, le mardi 2 août, l'Aspap avait déjà lancé un appel au titre plus qu'évocateur : "Les hommes doivent avoir plus de droits que les ours !"

De nouvelles estives concernées par la suspension de l'effarouchement ?

Le timing de cette manifestation n'est évidemment pas choisi par hasard. Le tribunal administratif de Toulouse a en effet tenu audience d'un nouveau référé suspension, lundi 8 août, déposé par One Voice, qui concerne cette fois les tirs d'effarouchement sur six autres estives du Couserans : Arreau, Ourdouas, Taus, Izard, Coumebière, et Sentenac-d'Oust. La clôture des débats a été reportée au mardi 16 août à 12 heures. Le temps à la préfecture de préciser les arguments déjà déposés dans ses mémoires et lors de l'audience. L'ordonnance du TA devrait ensuite intervenir dans les 24 à 48 heures suivant la clôture des débats.

A lire aussi : Effarouchement de l'ours en Ariège : la pratique sera-t-elle suspendue dans six nouvelles estives ?

L'après-15 août pourrait déboucher, en cas de nouvelles suspensions d'arrêté, sur de nouvelles mobilisations.

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Les commentaires (27)
Gattaca Il y a 1 année Le 13/08/2022 à 23:44

Les commentaires des anti-ours, souvent contraires à la charte, passent plus facilement que les commentaires des pro-ours qui respectent la charte. Pourquoi?
Je remets mon commentaire.

Juste une manifestation d'idéologues intégristes qui veulent imposer que leurs opinions passent avant le droit international (puisque les lois internationales obligent la France à renforcer et protéger sa population d'ours). Nous sommes la risée du monde. Surtout avec une poignée seulement d'ours.

@vivelamontagne: sauf que tes écolos bureaucrates de Paris, si ce sont bien eux qui prennent la décision finale de relâcher des ours, ils le font à la demande des élus locaux et de la population locale, ils n'ont pas le droit d'imposer. Et ce sont eux qui donnent les aides aux éleveurs de toute la France.

@seblob: toujours les mêmes bêtises. L'ours a peur de l'homme. S'il s'approche d'un troupeau et qu'il voit un berger, il s'enfuira. Sans compter la présence des chiens. Et puis l'ours mange très peu de viande. Il mange avant tout des fruits et végétaux.

@INDIGNE09: venir surveiller et protéger les troupeaux, les pro-ours ne demandent que ça! C'est ce qu'il font depuis des années dans les Alpes pour protéger les troupeaux des loups. Mais pour cela, il faut l'accord des éleveurs. Dans les Alpes, des éleveurs ont donné leur accord. Dans les Pyrénées, ils refusent.

INDIGNE09 Il y a 1 année Le 12/08/2022 à 23:57

Tout à fait d'accord. L'ours vient de tuer un veau à moins de cent mètres des maisons. Que les pro ours viennent nous montrer comment protéger notre gagne pain. Il y a longtemps que nous le demandons, mais les volontaires ne se bousculent pas au portillon.

GRANIT Il y a 1 année Le 12/08/2022 à 17:11

Une chose est sûre, sans troupeau la montagne sera vite envahie par la végétation et en cas d'incendie tout brûle végétation et faune - ours y compris. Il faudrait arrêter de penser que l'être humain est destructeur et que la nature (flore et faune) est magnifique. La ré-introduction de l'ours ou du loup ne ce sont faites qu'avec et pour des milliers d'euros versés aux diverses associations qui en vivent très bien d'ailleurs, c'est pourquoi elles sont tant acharnées à conserver l'objet de leur existence,. S'il fallait faire une comparaison, je répondrais à ceux qui pensent que les éleveurs ne vivent qu'à coup de subventions qu'ils aillent voir de plus près les comptes de ces associations.