le lundi 25 novembre 2019 | 6

Bony et Glasha sortis des griffes de leurs dresseurs, provisoirement…

Bony et Glasha sortis des griffes de leurs dresseurs, provisoirement…

Mis à jour le 14 février 2020

Trois jours avant l'audience au tribunal administratif d’Orléans devant lequel nous l’avons assignée, la préfecture du Loir-et-Cher décide du placement provisoire de Bony et Glasha. C’est un soulagement pour ces deux ours dont l’état de santé très préoccupant est enfin reconnu. Mais ils restent la propriété des Poliakov, et pas un mot sur les autres animaux.

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Le préfet justifie sa décision de placement suite à l'expertise vétérinaire que nous avions exigée dans notre recours. Le constat alarmant atteste ce que nous clamons depuis plus de deux mois: Glasha et Bony souffrent terriblement et en permanence. Nos experts avaient vu juste. La grosseur près de l’oeil de Glasha est une tumeur cancéreuse, et Bony, comme elle, souffre de douleurs dentaires chroniques. Nous ne sommes pas dupes, les dents des ours n’ont pas « disparu » du jour au lendemain, tout comme les tumeurs ne sont pas mystérieusement apparues chez Micha, en peu de temps. Les autorités savaient, puisque des contrôles réguliers ont eu lieu au fil des ans, et ont laissé les Poliakov continuer d’exploiter ces pauvres ours dans des conditions abominables.

Le placement n’est pas définitif

Il ne s’agit même pas d’un placement définitif ni d’une interdiction d’exploiter des animaux. Au contraire, si Bony et Glasha retrouvent la santé, et si les Poliakov montrent qu’ils peuvent subvenir financièrement à leur suivi vétérinaire et à leur survie minimale, alors ils pourront retourner dans leurs geôles infâmes. Ils pourront même remplacer les ours si cela leur chante, puisque ni leur certificat de capacité ni leur autorisation d’ouverture ne leur sont retirés. Nous n’allons pas en rester là!

Recours pour faute contre le préfet

Face à nos images incontestables et aux avis de nos experts indépendants, et après l’action de la ministre de l’Ecologie, les autorités ont choisi de faire le minimum. Nous maintenons donc nos demandes, car si les dresseurs ont fait preuve de leur défaillance à assurer la protection des animaux, le préfet aussi: c'est lui le garant de leur protection. Nous venons donc de déposer un nouveau recours contre le préfet pour faute, et demandons 50000€ de dommages et intérêts.

Nous n’abandonnerons pas les autres animaux

Les autres animaux ne doivent en aucun cas rester aux mains des Poliakov dont nous attendons la condamnation pour actes de cruauté dans la partie pénale du dossier. Un dromadaire est mort il y a quelques semaines, et il est impossible d’obtenir une autopsie, alors qu’on se trouve dans un contexte de mauvais traitements graves. Le corps a été envoyé immédiatement à l’équarrissage avec l’assentiment des autorités. Et personne ne mentionne la petite singe Mina, ni les chevaux, poneys et perroquets qui survivent à peine sur la propriété dans des conditions non moins dramatiques. Nous nous battrons jusqu’au bout pour eux.


Julia Mothé
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Commentaires 6

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Laeti | vendredi 06 décembre 2019

Bonjour, Je ne comprends pas comment ce cirque est encore autorisé, ce sont des meurtriers.
que pouvons nous faire pour que Bonny et Glasha ne retournent pas au cirque ? Et pour que les autres animaux soient retirés ?
Laetitia

sabine | samedi 30 novembre 2019

Que pouvons nous faire , pour faire sortir les autres animaux ??? Vraiment ces personnages doivent et méritent la prison et l'interdiction de continuer a avoir des animaux .

kiki | vendredi 29 novembre 2019

Et on les appelle des vétérinaires !! Avec des animaux qui sont là juste pour gonfler leurs comptes bancaires...
christian curtil.

Tosca | mardi 26 novembre 2019

Quand cette cruauté envers les animaux cessera-t-elle ?