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À Gannat, MBR Farms joue au chat et à la souris sur le dos des chiens pour l’expérimentation animale

À Gannat, MBR Farms joue au chat et à la souris sur le dos des chiens pour l’expérimentation animale

Mis à jour le 07 août 2021

À Gannat, un élevage pour les laboratoires, où ont également lieu des expériences sur les chiens, cherche à s’agrandir... toujours davantage. Début 2019, nous avons déposé un recours au tribunal administratif de Clermont-Ferrand avec notre partenaire, FNE Allier. La procédure est toujours en cours.

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Gannat, dans l’Allier partage avec beaucoup d’autres villes françaises de 6 000 habitants l’espoir d’un tissu économique vivant. Y développer des activités est essentiel, même si celles-ci impliquent que des vies animales le payent au prix fort. Mais ici comme ailleurs, One Voice ne peut accepter que l’on torde le cou aux règles de droit, surtout quand il s’agit du destin de milliers de chiens innocents destinés à des expériences dites d’utilité scientifique au profit de multinationales sans état d’âme.

Zone de quoi ? De non-droit !

Déjà en 1999 nous nous battions contre cet élevage de chiens. Nous avions d’ailleurs réussi à sauver quatre chiennes uniquement considérées et dénommées comme « produit » dans cette usine à chiens, dont il a récemment été dévoilé des images par L214.  

Et en mars 2019 c’est avec France Nature Environnement Allier que nous avons demandé en justice l’annulation d’un arrêté par lequel la ville a autorisé, début 2019, la société MBR Farms à démolir cinq bâtiments pour en construire un nouveau, réputé à vocation « industrielle ».  

Le montage est complexe : Envigo (ex-Harlan, géant mondial de l’industrie des animaux dits de laboratoire et partie prenante dans MBR Farms) occupait pour la même activité des bâtiments vétustes situés avenue des Portes Occitanes, près de l’Intermarché, du Point P, du Gedimat, du McDonald’s locaux… Bref, une zone commerciale quand ce genre d’activité relève des installations classées à risque pour l’environnement et exige des études d’impact pour toute extension, ici 3 600 m2 de plus… 

Au chat et à la souris avec la loi

Les autorités jouent ici au chat et à la souris avec la loi, un peu comme à Mézilles. Leur interprétation relève de la fable : quand Madame la mairesse décrète que « produire » des chiens pour les laboratoires est une activité industrielle, on peut lui accorder que le rythme des naissances et le traitement barbare des chiens évoquent l’industrie. Mais voilà, un élevage d’animaux peut-il s’exonérer des règles de bien-être animal et de protection environnementale en vigueur dans les filières spécialisées en vertu de son seul avis d’élue ?  

Le préfet local a également, semble-t-il (un document reste à produire), dispensé MBR Farms d’une étude d’impact sur cet aménagement, les nuisances sonores et la gestion des eaux usées étant cependant mises en question. Mais visiblement, si on fait plus grand ici, ce sera mieux à tous les niveaux, car malgré l’extension, Madame la mairesse assure que le volume d’activité ne changera pas. À voir…  

Nous avons donc contesté MBR Farms par tout moyen légal la régularité de cette rénovation/extension de bâtiments au tribunal administratif de Clermont-Ferrand avec FNE Allier. Cet agrandissement est dédié à l’ignoble pratique consistant à faire naître à la chaîne des chiens pour les vendre aux laboratoires où ils sont torturés pour des expériences. Aucune place supplémentaire ne doit être accordée à cette activité ! La procédure est toujours en cours.

Signez notre pétition pour une transparence totale sur les animaux expérimentés, le financement de méthodes substitutives et l’emploi systématique et unique de celles-ci quand elles existent !

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Commentaires 11

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Karine | vendredi 26 mars 2021

Derrière toute cette horreur, se cache tout un trafic d'animaux pour alimenter la recherche médicale, au nom d'un dieu sacré : LE POGNON DE DINGUE. Les animaux sont des êtres vivants dotés de sensibilité, de ce fait, nul n'a le droit de les asservir, de les exploiter de les utiliser ou voire pire. Il existe des alternatives bien plus nobles en soi pour faire progresser la santé, si les scientifiques ne veulent pas s'y soumettre, puisqu'ils bénéficient de la protection d'élus, c'est à nous de nous battre pour défendre les droits des animaux, en signant les pétitions, en adhérant au moins à une association de la défense animale, ne serait-ce que par un don, selon les petits moyens financiers de chacun, en essayant de consommer le moins de médicaments possibles, sauf cas de force majeure, et en allant voter.

Tosca | vendredi 26 mars 2021

Stop à toutes ces tortures animales, vous êtes des barbares!

Cigogne | jeudi 25 mars 2021

Bonjour, je dirais simplement que si l' État ne bouge pas, c'est bien nous qui devons réagir car on ne peut admettre que des animaux continuent à souffrir.

sylvie | jeudi 25 mars 2021

j'en ai entendu parler il y a plusieurs années de cet élevage macabre, qui est dans ma région (le département voisin), où sont les autorités pour le faire fermer définitivement car il existe depuis plus de dix ans et peut être plus. En plus il a le culot de vouloir s'agrandir, je pense que c'est pour les essais sur le vaccins covid à 100 % fiable.