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Une coalition européenne de protection animale déclare à l’UE : « Voici un plan d’action pour mettre un terme à l’expérimentation animale en Europe. »

Une coalition européenne de protection animale déclare à l’UE :  « Voici un plan d’action pour mettre un terme à l’expérimentation animale en Europe. »

Mis à jour le 12 octobre 2021

Alors que le Parlement européen demande à la Commission l’élaboration d’un plan pour mettre fin à l’expérimentation animale, voici comment nous avons amorcé le processus.

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Lors d’un vote historique qui a eu lieu mi-septembre 2021, le Parlement européen a soutenu à une écrasante majorité la nécessité d’un plan d’action à l’échelle de l’UE, doté d’un calendrier et d’objectifs de réduction clairs et ambitieux, pour parvenir à l’élimination progressive de l’expérimentation animale. Nous avions écrit à tous les euro-députés Français. Les députés européens ont demandé à la Commission européenne de mettre sur pied un groupe de travail de haut niveau, impliquant tous ses départements et agences concernés, afin de travailler avec les États membres et d’autres acteurs décisifs à l’élaboration du plan.

À l’occasion de la Journée européenne pour une science éthique (the European day for humane science), l’organisation de protection animale Cruelty Free Europe, coalition européenne dont One Voice est la représentante française, publie un plan d’action ciblé et proactif pour l’élimination progressive de l’expérimentation animale en Europe et propose à la Commission, aux agences de l’UE, aux États membres et à d’autres intervenants, des mesures concrètes à prendre pour entamer ce processus. One Voice a également envoyé ce rapport directement à Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. 

Pour réduire et remplacer l’expérimentation animale, le plan propose entre autres :

  • Une révision immédiate de l’utilité des « modèles » animaux pour évaluer le bénéfice clinique.
  • L’identification et l’élimination des tests qui présentent un faible bénéfice dès le départ, en raison soit de limitations scientifiques, soit d’un manque de besoin clinique.
  • Recourir plus strictement à l’analyse préjudice/bénéfice intégrée dans la législation de l’UE sur l’expérimentation animale, en tenant dûment compte de l’opinion publique et en rejetant les expériences susceptibles de causer de grandes souffrances aux animaux et/ou de présenter peu de bénéfices.
  • Une analyse immédiate des raisons du nombre d’animaux excédentaires élevés à des fins expérimentales et tués sans avoir été utilisés, ainsi que la prise de mesures pour réduire ce nombre.
  • Une révision du besoin d’animaux génétiquement modifiés actuellement élevés en grand nombre à des fins expérimentales en Europe.
  • Veiller à ce que les tests sur les animaux ne soient pas effectués lorsqu’une alternative non animale est disponible, en améliorant la communication entre la Commission, les États membres et les entreprises.
  • L’engagement à lister les redondances potentielles dans les expérimentations animales réglementaires et à s’assurer qu’une démarche concertée est à l’œuvre pour les supprimer.

Voici ce qu’a déclaré la Dre Katy Taylor, directrice des Affaires scientifiques et réglementaires de Cruelty Free Europe : 

« Bien que pour des raisons éthiques, Cruelty Free Europe s’oppose à toutes les expériences sur les animaux, nous nous sommes rendus compte qu’il était nécessaire de nous engager auprès d’un éventail d’intervenants afin de nous assurer que l’appel très ferme du Parlement européen en faveur d’un plan d’élimination devienne aujourd’hui une réalité. Ce rapport représente notre contribution au lancement de ce plan d’action et comprend une série de mesures dont nous estimons qu’elles doivent être prises dès maintenant par l’UE pour commencer à réduire de manière significative le nombre d’animaux souffrant en Europe à des fins expérimentales. »

Selon les derniers chiffres de l’UE pour 2019 publiés cette année, on comptabilise encore plus de dix millions d’utilisations d’animaux dans les expériences. Hélas, les chiffres ont baissé en moyenne de seulement 1 % par an au cours des vingt dernières années. À ce rythme, il faudrait attendre pratiquement un siècle pour voir la fin de l’expérimentation animale en Europe.

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Commentaires 2

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BGAR | mardi 22 mars 2022

Bonjour,
Merci à vous d'être là et de représenter la voix des animaux. Je ne conçois pas le fait qu'"au nom de la science", on mutile, terrorise, torture et tue des êtres innocents, sans défenses.
C'est franchement inhumain et je n'arrive toujours pas à comprendre que des lois autorisent des professionnels à faire de telles atrocités.
Arrêtons tout cela, faisons fermer ces laboratoires de la honte.
Je suis à vos côtés et mon coeur bat pour ces petits êtres sacrifiés.

trochu | mercredi 13 octobre 2021

Absolument et profondément avec vous. Il ne faut surtout pas lâcher car pour l'instant ce ne sont que des propos et promesses verbales. Il faut les mettre en pratique et aujourd'hui et non pas "dans cinq ans" ou plus, les animaux comptent sur nous et ont tous besoin de nous. Il est scandaleux et honteux qu'en 2021 en France entre autre, nous en soyons encore à la "case départ" et donc, que rien n'a changé pour tous ces malheureux qui ne subissent qu'horreurs et atrocités au quotidien pour soi-disant "faire avancer la recherche médicale"... Tout cela doit cesser définitivement et il faut faire pression auprès du gouvernement et autorités concernées de par le monde afin qu'un grand nombre de chercheurs acceptent de se tourner vers une recherche scientifique éthique et morale sans aucune présence animale, en se faisant accompagner et former par les comités anti expérimentation animale en place, dont Pro anima.