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Classement

EXCLUSIF - Classement 2023 des 35 « leaders positifs » de moins de 35 ans

Aujourd'hui, il ne suffit plus de donner l'alerte ou d'éveiller les consciences, il est urgent d'agir. C'est ce que font toutes celles et ceux qui figurent dans ce deuxième Top 35 des « jeunes leaders positifs » réalisé avec Positive Planet. Entrepreneurs, influenceurs, bénévoles à la tête d'association et même, nouveauté cette année, collaborateurs d'entreprise, ils agissent pour transformer et démultiplier l'impact social et environnemental de leur organisation.

De gauche à droite : Jim Pasquet, Hawa Dramé, Amine Kessaci, Dylan Mavoungou et Julia Faure.
De gauche à droite : Jim Pasquet, Hawa Dramé, Amine Kessaci, Dylan Mavoungou et Julia Faure. ( )

Par Fleur Bouron, Marion Simon-Rainaud, Chloé Marriault, Samuel Chalom, Marie Roy, Alice Dubois, Florent Vairet, Julia Lemarchand

Publié le 30 janv. 2023 à 10:00Mis à jour le 11 avr. 2023 à 16:52

1 - Amine Kessaci : prendre les problèmes des quartiers à bras-le-corps

Association Conscience

« Quand je vois le sourire des gens, leurs messages d'espoir, les 'enfin quelqu'un qui nous représente', ça me donne la force et l'énergie de continuer à me battre, et jongler entre l'association et mes cours », raconte Amine Kessaci . L'étudiant en première année de droit décroche la première place de cette deuxième édition du Top 35 des « jeunes leaders positifs », pour l'action menée, sans relâche, par l'association Conscience qu'il a créée en 2020 pour améliorer les conditions de vie des habitants des quartiers défavorisés en France.

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En seulement deux ans et demi, ce jeune Marseillais de 19 ans a développé sa structure partout en France avec 22 antennes. Le champ d'intervention est large car Amine veut agir sur tous les problèmes rencontrés dans les quartiers : inégalités, précarité, insalubrité, racisme… et surtout criminalité.

Et si Amine s'investit corps et âme dans ce projet associatif, c'est qu'il a connu de près les drames engendrés par le trafic de drogue qui prospère dans les quartiers périphériques de Marseille.

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2 - Julia Faure : entrepreneuse militante pour une mode durable et éthique

Loom

@Romy Alizée

Être entrepreneure n'était pas sa vocation. Pourtant, à 34 ans, Julia Faure est à la tête de sa propre marque de textile, Loom, une entreprise de vêtements produits localement. Ce n'est pas tout, elle a aussi lancé en juillet 2021 un mouvement fédérant une centaine d'autres marques, En mode climat. Ensemble, elles réclament aux pouvoirs publics de réguler le secteur par « des lois contraignantes » pour vraiment changer les choses. Aujourd'hui, le réseau rassemble quelque 550 patrons, industriels, professionnels de la mode.

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3 - Jim Pasquet : nos poubelles regorgent de trésors !

Le Pavé

C'est en 2017, que naît l'idée du projet Le Pavé . Jim Pasquet est alors étudiant à la Toulouse Business School. Et décide de prêter main-forte à son ami d'enfance, Marius Hamelot, étudiant à l'école d'architecture de Versailles, où on lui demande de plancher sur la création d'une école au Kenya, en plein désert. Ce dernier repère une déchetterie à proximité et réfléchit à l'idée de réutiliser ces déchets pour la construction de l'école. Jim, aujourd'hui tout juste 30 ans, se souvient de son ami « faisant des essais dans sa cuisine, en utilisant les déchets de sa poubelle jaune, son four et son blender. Il en a ressorti de premiers échantillons d'un matériau, à l'aspect minéral et esthétique ». C'est le déclic pour les deux amis.

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4 - Dylan Mavoungou : révéler les talents des jeunes de quartiers populaires

Association Camplus

Dylan Mavoungou, 23 ans, a fondé Camplus en 2021 pendant ses études à Sciences Po, qu'il a intégré grâce au programme des « conventions éducation prioritaire ». Son association accompagne les jeunes de quartiers populaires afin de révéler leur potentiel caché. Comment ? En organisant des stages éducatifs innovants pendant les vacances scolaires - sorte d'« incubateur de réussite éducative » - lors desquels des étudiants mentorent bénévolement des lycéens qui s'engagent à faire de même en retour auprès de collégiens. A chaque fois, des ateliers « par et pour des jeunes » : prise de parole en public, pitcher un projet, construire son orientation, bien candidater… L'association compte déjà six promotions de mentorés, et donc de nombreux mentors. Présent sur la région Ile-de-France et Paca, Camplus accompagne environ 1.000 jeunes par an.

5 - Hawa Dramé : l'entrepreneuriat pour les territoires défavorisés

Time2Start

Hawa Dramé, 35 ans, oeuvre en faveur du développement économique des territoires défavorisés. Time2Start , qu'elle a fondé en 2015, propose des programmes d'incubation et d'accompagnement à la création d'entreprise. La structure a permis la création de 90 entreprises, et plus de 170 entrepreneurs finalisent aujourd'hui leur programme. Dernier projet en date pour cette diplômée de l'ESCP (spécialisation entrepreneuriat social) : le lancement avec Kader Jawneh, fin 2022, d'Impulsion Food, une académie pour les entrepreneurs de la restauration, à nouveau tournée vers les quartiers prioritaires.

6 - Mathieu Castaings : l'expertise-comptable engagée au coeur de l'ESS

Finacoop

Mathieu Castaings est un peu un ovni dans sa profession. Cet expert-comptable de 35 ans a lancé en 2015 Finacoop : le premier cabinet d'expertise-comptable structuré en coopérative d'intérêt collectif, comptant aujourd'hui 150 sociétaires et 30 salariés. Gouvernance démocratique, salaires limités, tarifs accessibles, le cabinet désormais présent dans quatre villes ne travaille qu'avec des acteurs de l'économie sociale et solidaire. Un millier de clients (associations, coopératives, fondations…) auxquels le cabinet apporte soutiens et conseils tant stratégiques qu'opérationnels, depuis la gestion administrative, comptable et sociale jusqu'à la recherche de financement, en passant par les questions juridiques. Finacoop a généré 2 millions de chiffre d'affaires en 2022. Mathieu est engagé depuis longtemps (tour du monde de huit mois en auto-stop à la rencontre des acteurs de l'ESS, création d'une structure de volontariat international, mandats de trésorier dans des associations…).

7 - Noémie Marchyllie : favoriser l'inclusion des personnes exilées grâce au sport

Kabubu

Noémie Marchyllie, 31 ans, est partie du constat que les relations entre habitants et personnes exilées étaient souvent basées sur un rapport aidant-aidé. En 2018, elle cofonde Kabubu pour mettre tout le monde sur un pied d'égalité. Cette association organise chaque semaine des sessions sportives gratuites (course, foot, yoga, escalade, boxe…) à Paris, Lyon et Strasbourg, rassemblant des personnes de toutes origines sans distinction. En 2022, elle a organisé 700 événements et réuni plus de 2.400 personnes lors d'activités. Kabubu propose également des formations professionnalisantes dans les métiers du sport, destinées entre autres aux personnes exilées ou bénéficiant des minima sociaux.

8 - Anne-Sophie Thomas : rendre le logement accessible à tous

Gestia Solidaire

Trouver un toit aux locataires qui n'ont pas le dossier parfait, c'est l'ambition d'Anne-Sophie Thomas et de son frère Emmanuel. En 2020, ils ont fondé Gestia Solidaire, une agence immobilière pas comme les autres. Ils mettent en relation des propriétaires avec des candidats à la location qui n'ont pas de CDI, pas de garant physique ni de revenus supérieurs à trois fois le montant du loyer, en leur garantissant le versement des loyers. L'entreprise a logé quelque 200 locataires en deux ans. Présente à Lyon et à Paris, elle a pour objectif d'essaimer en France.

9 - Achraf Manar : une voix engagée pour la justice sociale et climatique

Destins liés

Grand-père syndiqué, père qui a consacré sa vie à l'éducation pour tous : chez les Manar, l'engagement, c'est de famille. Pour Achraf, 25 ans, cela a commencé dès le collège, en devenant conseiller général des jeunes de son département. Après des études d'ingénieur, il devient ambassadeur du collectif Different Leaders, qui réunit des jeunes aspirant à développer un leadership éthique. Son activisme et sa capacité à faire porter sa voix sont remarqués : l'an dernier, il a été sélectionné par l'Académie des futurs leaders, un programme de formation de six mois destiné à des personnalités engagées. Actuellement employé par la Fondation européenne pour le climat - où il soutient les mouvements de jeunesse pour l'environnement -, il prépare le lancement d'une nouvelle association, Destins liés, consacrée notamment à la lutte contre la précarité étudiante.

10 - Alexandra Ferré : prouver que « cosmétique » et « durable » ne sont pas antinomiques

Groupe Rocher

Bénévole pour une association d'aide aux femmes des régions rurales du Maroc pendant ses études, la jeune femme acquiert très tôt la conviction que sa carrière professionnelle sera engagée. Arrivée il y a quatre ans au sein du Groupe Rocher (17.000 salariés), la jeune diplômée conduit d'abord toutes les marques du groupe vers le passage d'entreprise à mission et vers une certification B Corp à horizon 2025. Elle occupe désormais - à seulement 26 ans - le poste de directrice de l'impact et de la transformation durable d'Yves Rocher, tête de pont du groupe. Son but ? Faire de la marque de cosmétiques une « entreprise régénérative » (générant de l'impact positif), accessible à toutes et tous. Son engagement se traduit également en tant que marraine du Club des Pépites vertes (fondé par Claire Pétreault, également lauréate de ce classement).

11 - Camille Etienne : l'influenceuse écolo de tous les combats

@graine_de_possible

@Julien Jaulin/hanslucas

A 24 ans, Camille Etienne a été révélée au grand public par la vidéo « Réveillons-nous », vue plus de 550.000 fois sur YouTube depuis 2020. En débardeur dans les montagnes enneigées, elle déclame : « Nous sommes la première génération à vivre les conséquences du dérèglement climatique. Et la dernière à pouvoir y faire quelque chose. » Avant même d'avoir validé son diplôme à Sciences Po en 2022, elle est passée à l'action, en s'engageant contre le projet Eacop de TotalEnergies et l'exploitation minière des fonds marins auprès des institutions européennes. Sous le pseudo @graine_de_possible, elle est suivie par plus de 225.000 personnes sur Instagram.

12 - Laetitia Vasseur : leader d'opinion reconnue sur l'obsolescence programmée

HOP

A 34 ans, Laetitia Vasseur n'a peur de rien. A partir de 2013, en tant que collaboratrice parlementaire, cette diplômée de la Sorbonne en sciences politiques a travaillé sur le texte contre l'obsolescence programmée, devenu loi deux ans plus tard. A ce moment-là, elle cofonde son association HOP (halte à l'obsolescence programmée) par laquelle elle obtient qu'Apple paie une amende de 25 millions d'euros en 2020. Fin 2022, elle récidive, HOP porte plainte contre le géant américain pour entrave à la réparation. Affaire en cours. Une de ces dernières victoires ? La récente entrée en vigueur du fonds de réparation , un dispositif créé par la loi Agec (antigaspillage et économie circulaire), financé par les fabricants et prenant en charge une partie de nos factures de réparation. Elle a également écrit l'ouvrage « Du jetable au durable » (Gallimard, 2017) et a été membre bénévole du comité AcTE auprès du ministre de la Transition écologique de l'époque, Nicolas Hulot. Dernier projet en date : l'élaboration et la mise en ligne du guide « produitsdurables.fr ».

13 - Allyah Semiai : la tech comme levier pour lutter contre le harcèlement

KidShare

À 14 ans, Allyah est la benjamine de ce Top 35. Cette collégienne passionnée de programmation est partie de son expérience personnelle pour lancer, avec son frère aîné, Kid Share. Cette application, qui vise à lutter contre le harcèlement scolaire, propose des témoignages pour accompagner les victimes et des mises en situation utilisant la réalité virtuelle pour que les harceleurs et les témoins se mettent à leur place. Le projet, développé au sein de Station F avec l'aide d'étudiants de l'école 42, lui a valu en 2022 un prix Margaret Junior, qui est destiné aux jeunes filles innovant dans la tech.

14 - Claire Pétreault : rassembler et valoriser les professionnels de la transition

Les Pépites vertes

Diplômée de Sciences Po, Claire Pétreault, 27 ans, a pendant trois ans dirigé la communication du sommet à impact ChangeNOW. Depuis septembre 2020, la jeune femme originaire de Segré (petit village à côté d'Angers) a lancé « Les Pépites vertes », un site engagé dans la transition écologique qui fédère une communauté active sur les réseaux sociaux (LinkedIn et Instagram, surtout). Auquel elle ajoute, l'année d'après, un « club » (comprenez un « réseau ») qui propose un programme de master class pendant douze mois, par lequel sont déjà passés plus de 200 professionnels engagés. En 2023, elle prévoit d'étendre son offre et propose notamment, en partenariat avec l'Ademe, des interventions en entreprises.

15 - Charlotte Vaquero : agir pour l'émancipation des femmes partout dans le monde

Fondation Raja-Danièle Marcovici

Dès ses études à Sciences Po, Charlotte Vaquero se spécialise sur les droits des femmes puis en fait le coeur de son parcours professionnel. Elle rejoint la Fondation Raja-Danièle Marcovici en 2018, laquelle mène des projets en faveur de l'émancipation des femmes (plus de 110.000 accompagnées, 310 associations soutenues et 375 projets cofinancés). Aujourd'hui, à 30 ans, Charlotte Vaquero est responsable des opérations de cette fondation qui dispose de 11 millions d'euros de budget. Parallèlement, la trentenaire est secrétaire générale de l'association Pépite Sexiste, créée à la suite de la popularité du compte Instagram homonyme créé en 2018, qui dénonce les méthodes marketing sexistes et stéréotypées.

16 - Kayoum Fane : pour faire matcher talents et entreprises autrement

Whire

Kayoum Fane, 32 ans, a créé Whire en 2016 pour « mettre en lumière l'humain qui se cache derrière un CV ». Aujourd'hui, la start-up sociale travaille avec une cinquantaine de structures (missions locales, organismes de formation dans le numérique...) que ses cinq salariés forment à leur méthode d'accompagnement. En échange d'un abonnement, ces dernières permettent notamment à leurs bénéficiaires (demandeurs d'emploi, personnes en reconversion, jeunes en orientation) de se créer un profil sur la plateforme Whire pour mettre en avant leur parcours et leurs compétences d'une autre façon que sur un CV classique. Exemple : une jeune femme, fan de « nail art », recrutée par un joaillier, car faisant preuve d'une grande minutie. Rien qu'en 2022, Whire a formé 300 professionnels. Et continue d'essaimer en France. C'est pour aider les personnes qui n'ont pas eu la même chance que lui que Kayoum a décidé de créer Whire. « Pourquoi n'ai-je pas été victime du déterminisme social ? Grâce à mes parents, qui m'ont donné accès à l'information », explique le jeune homme. Il a grandi dans une cité du 19e arrondissement de Paris et étudié, en parallèle, au prestigieux lycée Louis-le-Grand et à l'école d'ingénieurs Centrale Paris.

17 - Laure Betsch : pour construire une mode plus responsable avec les marques

Fairly Made

Laure intègre le monde de la mode en travaillant pour une usine chinoise. Elle poursuit ensuite chez Maison Kitsuné et & Other Stories comme chef de produit. Confrontée à la difficulté de produire des collections responsables, elle décide, avec son amie Camille Le Gal, de prendre le problème à l'envers. En 2018, à seulement 26 ans, elle cofonde Fairly Made , qui permet désormais à près de 50 marques clientes (LVMH, Ba&sh, Moncler, etc.) de mesurer l'impact environnemental de leurs produits sur toute la chaîne d'approvisionnement. La start-up donne un score sur l'impact de chaque produit qui peut ensuite être communiqué aux consommateurs grâce à un code QR sur l'étiquette. La start-up a de beaux jours devant elle car, depuis le 1er janvier 2023, l'industrie textile est contrainte à beaucoup plus de transparence par la loi Agec (anti-gaspillage pour une économie circulaire).

18 - Simon Bernard : marin militant contre la pollution des plastiques en mer

Plastic Odyssey

Stephane Toune

À 31 ans, Simon Bernard est cofondateur de Plastic Odyssey , nom de son navire et d'un projet de lutte contre la pollution en mer et de valorisation des déchets plastiques. En octobre 2022, après trois ans de préparatifs et 10 millions d'euros levés, cet ambassadeur de la transition écologique a levé l'ancre avec son ami et associé Alexandre Dechelotte, marin comme lui. Au programme : un périple avec 30 escales sur les côtes les plus polluées du globe, pendant lesquelles l'équipe formera à chaque fois une dizaine d'entrepreneurs à ses micro-usines de recyclage des plastiques ramassés et triés au large.

19 - Jennifer Lufau : pour plus d'inclusivité dans l'industrie vidéoludique

Afrogameuses

À 29 ans, elle est la fondatrice d' Afrogameuses , une association créée en 2020 pour favoriser l'inclusivité dans le monde du jeu vidéo. Etant elle-même une joueuse et, depuis 2021, salariée chez Ubisoft, Jennifer sait que les femmes noires sont très peu représentées dans cette industrie et qu'elles sont souvent victimes de commentaires racistes et sexistes. Afrogameuses met en avant des role models pour encourager l'insertion professionnelle des femmes noires dans le secteur et sensibilise les acteurs du milieu à ces problématiques.

20 - Camille Aumont Carnel : une leader d'opinion féministe qui éduque la nouvelle génération

@jemenbatsleclito

Découverte en 2018 par son compte Instagram @jemenbatsleclito, Camille Aumont Carnel est, à 26 ans, une leader d'opinion ayant activement participé au lancement du mouvement de révolution sexuelle post #metoo. Sexisme, maladies gynécologiques, sexualité… aucun sujet n'est tabou. Elle publie un livre intitulé « Je m'en bats le clito » en 2019, puis un livre d'éducation sexuelle «#Adosexo » en 2022 avant de tenir sa propre chronique bimensuelle dans « Le Magazine de la santé » sur France 5 depuis septembre 2022. Elle est ambassadrice Etam, collabore avec différentes marques et gère ses deux autres comptes Instagram @adosexo et @jedisnonchef. Son nouveau livre sort en mai : « Les Mots du Q » aux Editions Le Robert, un ouvrage linguistique qui définit et présente les mots et les expressions des sexualités modernes.

21 - Robin Sicsic : pour une vraie politique de l'inclusion du handicap en entreprise

Handineo

En 2020, à l'âge de 24 ans, le jeune ingénieur Robin Sicsic lance Handineo, un parcours d'accompagnement digital à destination des employeurs souhaitant mieux intégrer le handicap dans leurs pratiques. Cette plateforme propose aux entreprises, après une autoévaluation, un plan d'action personnalisé, ainsi que des indicateurs pour suivre l'avancement des transformations engagées. Cette start-up à impact est notamment soutenue par « 21, l'accélérateur d'innovation sociale de la Croix-Rouge française » et a déjà bénéficié à plus de 6.000 salariés.

22- Albane Sanz : faciliter les dons de salariés à des associations

Sossialy

Ancienne salariée de PayFit, Albane Sanz s'est associée à Luc Merceron pour lancer en 2020 Sossialy, une plateforme qui facilite le don sur salaire à des associations. Celle-ci recense près de 100 associations qui peuvent ainsi se faire connaître à moindres frais auprès d'entreprises et de leurs salariés. Pour ces derniers, c'est l'occasion de comparer en quelques clics les actions de différentes structures et de trouver celle à qui ils souhaitent donner une somme qui sera déduite directement de leur salaire. L'idée étant de faciliter les dons, dans la même veine que ce qui se fait déjà quand on passe à la caisse de grandes enseignes. Pour l'heure, la solution est disponible dans quelque 500 entreprises.

23 - Joseph Choueifaty : pour donner du pouvoir à notre épargne

Goodvest

En 2020, alors âgé de 23 ans, Joseph Choueifaty fonde Goodvest , une start-up qui entend améliorer l'impact de notre épargne, avec son associé Antoine Bénéteau. Cette fintech veut démocratiser un investissement responsable et transparent en proposant des solutions d'épargne durable, notamment avec la première assurance-vie compatible avec l'Accord de Paris. Aujourd'hui, Goodvest gère 20 millions d'euros, et plus de 2.500 clients lui font confiance. C'est la plus forte collecte jamais atteinte par une fintech lors de sa première année de commercialisation. Depuis novembre 2021, Joseph Choueifaty poursuit son engagement à travers son rôle d'ambassadeur des Acteurs de la finance responsable, une association regroupant une communauté d'experts de la finance responsable.

24 - Nassim Larfa : l'égalité des chances comme moteur

Conseiller du président du Cese

A seulement 27 ans, Nassim Larfa est conseiller du président du Conseil économique, social et environnemental ( Cese ) depuis juin 2022. Diplômé de Sciences Po Paris en 2018, passé par le dispositif des conventions éducation prioritaire (CEP), il commence sa carrière à la Mutualité française avant de rejoindre, en pleine crise sanitaire, le ministère des Solidarités et de la Santé. Originaire de Chelles (77), où il vit toujours, Nassim est un citoyen engagé pour l'égalité des chances de longue date. Il a notamment été président de l'association Ambition Campus, qui accompagne chaque année une centaine de lycéens vers les parcours d'excellence, de 2013 à 2018.

25 - Cédric Nicard : le secteur immobilier peut lui aussi faire sa transition verte

Directeur du développement durable chez CBRE

Cédric Nicard, 34 ans, est un expert reconnu de l'immobilier durable. Après avoir fondé en 2019 le cabinet d'expertise Ethiket, qui accompagne ses clients vers une démarche d'investissement immobilier socialement responsable, il a quitté ses fonctions opérationnelles en 2021 pour rejoindre l'entreprise CRBE, leader mondial du conseil immobilier en entreprise où il est aujourd'hui directeur du développement durable. Parallèlement, il cofonde en 2020 l'association Low-Tech Building qui participe à la transition verte du secteur immobilier et a occupé la fonction de vice-président de l'Observatoire de l'immobilier durable afin d'accélérer l'innovation dans l'immobilier.

26 - Lou Welgryn : pour embarquer les experts tech dans des projets éthiques

Data For Good

A 28 ans, Lou Welgryn copréside depuis 2018 l'association Data For Good, une communauté de plus de 4.000 experts bénévoles de la donnée et du numérique qui mettent leurs compétences au service de projets engagés pour l'intérêt général (Open Food Facts, Quota Climat, Carbon Fight…). Parallèlement, Lou Welgryn occupe le poste de Senior Carbon Data Analyst chez Carbon4 Finance, qui aide les acteurs financiers à évaluer précisément la performance et la stratégie climat des entreprises. Diplômée d'un Master en innovation et entrepreneuriat social de l'Essec, elle cofonde l'association Essec Transition Alumni créée en 2020, le premier réseau alumni d'une grande école consacré aux professionnels de la transition écologique et sociale.

27 - Andrea Sekularac : faire de la finance un allié de la transition

Chargée d'affaires investissements durables chez Rothschild & Co Asset Management Europe

La finance a un rôle crucial dans l'allocation des ressources dans l'économie et donc dans la transition environnementale et sociale. Forte de cette conviction, Andrea Sekularac, 30 ans, s'y emploie au quotidien chez Rothschild & Co Asset Management Europe (22 milliards d'euros d'actifs sous gestion), qu'elle a rejoint en 2016. Aujourd'hui chargée d'affaires investissements durables, cette diplômée de Sciences Po (Master Finance) travaille avec toutes les équipes en interne pour établir les nouvelles stratégies et méthodologies durables. Objectif : mieux intégrer les enjeux ESG dans l'analyse financière, faire évoluer les pratiques des entreprises du portefeuille et orienter davantage les flux financiers vers les acteurs qui intègrent la mesure de ces enjeux dans leur stratégie et apportent des solutions concrètes pour une économie bas carbone.

28 - Hugo Biolley : plus jeune maire de France

Maire de Vinzieux

Alors étudiant à Sciences Po Grenoble, Hugo Biolley est élu en 2020 maire de Vinzieux, son village ardéchois, à tout juste 18 ans, ce qui en fait le plus jeune maire de France. Il s'est lancé dans cette aventure quand il prend conscience que le maire de l'époque ne souhaite pas rempiler et que personne ne veut reprendre le flambeau. Malgré son jeune âge, il parvient à gagner la confiance des habitants et constitue une liste sans étiquette. À la suite de la médiatisation de son élection, il parvient à installer un premier commerce dans sa commune ardéchoise de 500 habitants : un premier pas pour éviter qu'elle ne devienne une cité-dortoir. Outre son mandat de maire et ses études, il siège à la communauté de communes et préside un syndicat intercommunal sur la jeunesse.

29 - Clément Tremblay : aligner vie professionnelle et engagement personnel pour le climat

Responsable climat Groupe @ENGIE

Victor Tonelli

Clément Tremblay a rejoint Engie il y a six ans et occupe désormais le poste de responsable climat du groupe, qui s'est engagé à augmenter à 58 % d'ici 2030 la part des énergies renouvelables dans le mix des capacités de production électrique, contre 20 % en 2016. Parallèlement à son engagement professionnel, l'expert RSE de 31 ans a toujours été engagé dans des associations de jeunes et citoyennes. Cet ingénieur diplômé de Mines ParisTech a notamment été membre de l'association Cigales (Club d'investisseurs pour une gestion alternative et locale de l'épargne solidaire), il a également siégé au Conseil parisien de la jeunesse et occupé la fonction de trésorier du mouvement Warn ! (We are ready now !), qui rassemble des jeunes à la recherche d'alternatives durables à nos modes de consommation.

30 - Angel Prieto : verdir la société depuis la fonction publique

Haut-fonctionnaire, ingénieur du Corps des mines

Il y a les engagés qui plaquent tout pour vivre en autarcie, et les autres. Angel, 26 ans, fait partie de ceux qui veulent être « au coeur du réacteur ». Diplômé de l'X, il commence chez Engie pour « comprendre le monde tel qu'il est », loin de l'utopie. Mais son amour du bien commun le pousse à choisir la haute fonction publique en intégrant une direction régionale de l'économie pour déployer les investissements, France 2030. En parallèle, il contribue au plan de formation écologique des cadres dirigeants de l'Etat et il est rapporteur « transition écologique » du Conseil national de la refondation des services publics. Sur tous les fronts, il représente aussi les jeunes sur le volet écologie du CNR jeunesse. Angel Prieto est l'un des membres fondateurs du collectif Pour un réveil écologique.

31 - Amine Ayari : médecin influent et influenceur médical

@DocAmine_

Ce médecin de 31 ans exerce dans des centres de soins non programmés et à SOS Médecins à Aix-en-Provence. Mais c'est surtout pour ses conseils médicaux prodigués sur les réseaux sociaux qu'Amine fait parler de lui. Ici, naturopathes et autres sirops contre la toux aux bénéfices controversés en prennent pour leur grade. Il cumule plus de 400k abonnés sur Facebook, Instagram, TikTok et Twitter. Ses coups de gueule lui valent des représailles du secteur mais aussi une popularité qui lui donne accès au cabinet du ministre de la Santé pour relayer les carences du système de soins français.

32 - Vincent Aurez : l'économie circulaire appliquée à l'immobilier

Novaxia

06/10/22 Paris, France. Photographie par Benoit Durand / Hans Lucas

06/10/22 Paris, France. Photographie par Benoit Durand / Hans LucasBenoît Durand / hans lucas

« Occuper les bureaux vides » est le mantra de Vincent Aurez, 31 ans, directeur innovation et développement durable de Novaxia , une entreprise d'investissement dans le «recyclage urbain». Entendez : le rachat de bâtiments vides pour les transformer en logements, en tiers lieux ou en campus de biotechnologies. Vincent Aurez a commencé à collaborer avec Novaxia, société à mission, en 2015. Mais il explore les sujets d'économie circulaire depuis 2013, aussi bien dans le privé (chez EY), que dans le public (mission ministérielle sur l'économie circulaire) et le monde associatif (Labo de l'ESS, association HOP).

33 - Julien Quidor dit Pasquet : un publicitaire en lutte contre le greenwashing

The Good Company

Julien Quidor dit Pasquet, 35 ans, a cofondé en 2019 The Good Company, une agence publicitaire engagée et responsable qu'il dirige. Après avoir fait carrière dans les plus grandes agences de pub de Paris, cet adepte du « goodvertising » a pris conscience qu'il fallait « faire autrement ». L'objectif désormais : aider les marques à faire de leurs responsabilités environnementales et sociales le moteur de leur activité et de leur communication. Parmi ses clients : Sidaction, la Macif, La Ruche qui dit Oui ! L'agence, qui a réalisé 4 millions de chiffre d'affaires en 2021, est une entreprise à mission, certifiée B Corp depuis sa naissance et membre de 1% for the Planet (elle reverse 1% de son chiffre d'affaires à deux associations engagées pour le climat, Fermes d'avenir et 3PA). L'agence est détenue à 20% par ses salariés-actionnaires (quel que soit leur niveau hiérarchique), une trentaine de personnes.

34 - Trevor Shah : son credo, que le luxe et la beauté soient durables

Directeur développement durable de L'Oréal Professionnel Paris

Eric Mercier

Trevor Shah a rejoint L'Oréal en 2017, où il a toujours travaillé sur la durabilité. Il a accompagné plus de 35 marques du groupe sur les initiatives liées à la transition écologique et sociale, pour davantage mesurer les impacts et améliorer les formules (Nutri-Score) et les packaging (écoconception) notamment. Il a aussi permis, par exemple, de former plus de 1.000 salariés sur les enjeux climat, épuisement des ressources et biodiversité. A 32 ans, il est aujourd'hui directeur développement durable de L'Oréal Professionnel Paris, la marque fondatrice du groupe. C'est un salarié engagé de L'Oréal, membre actif de OUT@L'Oréal en faveur d'une culture plus inclusive pour les LGBTQIA+. Parallèlement, il intervient à Sciences Po Paris depuis 2020 autour de la durabilité du monde du luxe : il souhaite amener ses élèves à quantifier l'impact écologique des produits et trouver les solutions adéquates.

35 - Clémence Nutini : construire une entreprise vertueuse

Nespresso France

 Clémence Nutini intègre Nespresso France en 2019 où elle y exerce en tant que responsable développement durable. Depuis, elle a activement travaillé à la mise en oeuvre de plans d'actions pour réduire l'empreinte carbone de Nespresso et donner une seconde vie aux capsules (celles faites en aluminium, mais aussi celles à base de papier ou encore au marc de café), a copiloté un programme de formation des salariés sur les sujets RSE ou encore contribué à développer des partenariats avec des entreprises sociales comme Café Joyeux, qui emploie des personnes en situation de handicap.

méthodologie

50 candidats identifiés par Positive Planet et les membres du jury.

Evaluation sur quatre critères

l Impact social et/ou environnemental pour les générations futures.

l Leadership : capacité à convaincre, s'entourer, influencer positivement.

l Innovation sociale : réponse innovante à un besoin sociétal peu ou mal satisfait.

l Potentiel à cinq ans : capacité de progression (individuelle ou entrepreneuriale).

Président du jury : Jacques Attali, président de Positive Planet.

Animation du jury : David Page, Claudia Ruzza,Agathe Pironneau, Positive Planet.

Membres du jury :

l Anthony Babkine, cofondateur Diversidays, 1er du Top 35 des « jeunes leaders positifs » 2022.

l Sarah Durieux, consultante et formatrice en activismes, Obama Leaders Europe 2020, ex-directrice de change.org.

l Virginie Delalande, 1re avocate sourde profonde de naissance en France, conférencière, animatrice de l'émission «B Inspired».

l Aminata Diouf, cofondatrice de Gribouilli et lauréate du Top 35 des « jeunes leaders positifs » 2022.

l Julia Lemarchand, rédactrice en chef « Les Echos START ».

l Sarah Ichou, directrice du Bondy Blog.

l Hirmane Abdoulhakime, responsable culture et entertainment chez BETC.

Zamil Said Omar, Inès Moret, Marion Simon-Rainaud, Chloé Marriault, Marie Roy, Samuel Chalom, Alice Dubois, Julia Lemarchand, Florent Vairet

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