Les inspections de la DDCSPP, les services vétérinaires de l’État, chez le chasseur de Dordogne, ont conclu à une situation pire que la précédente, et le préfet n’a pas pour autant ordonné de mesures à la hauteur du problème.
Quelles pressions sont à l’œuvre ? Celles des chasseurs ?
À ce stade, nos images dévoilées à plusieurs mois d’intervalle prouvent que la situation est dramatique et que les autorités ne font rien de tangible. Pourquoi préfèrent-elles protéger le chasseur plutôt que les chiens clairement victimes de mauvais traitements ? Depuis des mois, nous enquêtons et diffusons des vidéos du chenil du chasseur périgourdin qui fait de la reproduction en totale infraction avec la loi, et chez qui les chiens ne bénéficient pas de soins, sont à l’attache ou dans de grandes meutes affamées où règne la loi du plus fort.
Nous avons apporté la preuve par l’image de chiens poussés au cannibalisme, de chiots, d’adultes à l’attache, de chiens malades et même de cadavres à l’abandon. Pourtant, pour les autorités, : « aucune raison » de retirer au chasseur tous ses chiens. Il n’y a pas d’urgence, ni de maltraitance. Un simple quota suffit. Aucune mesure coercitive n’a été mise en place pour que la situation s’améliore ! Les inspections des services vétérinaires de la préfecture vont dans notre sens, mais la préfecture refuse de prendre les mesures adéquates pour ces chiens, qui sont pourtant sous sa responsabilité.
Jusqu’où s’étend le pouvoir des chasseurs dans notre pays, eux qui nous font vivre dans de nombreuses régions dans des zones de non-droit ? Qu’est-ce qui fait que ces chiens ne sont pas protégés comme les autres chiens ?
Une situation qui s’aggrave d’inspection en inspection sans aucune conséquence…
En juin 2018, les services de l’État dénombraient 112 chiens au lieu des 45 autorisés. Le problème n’était pas nouveau… À cette occasion, ils ont mentionné la non-conformité des conditions de stockage de l’alimentation des chiens, des protections contre les intempéries et températures excessives, ainsi que celles des lieux de détention (présence de vieux matériel agricole pouvant occasionner des blessures, d’animaux blessés ou sans soins, absence de suivi vétérinaire, hébergements non adaptés avec des chiens maintenus à l’attache à l’extérieur toute l’année, etc.). Et dans la mise en demeure, sont déjà mentionnés les problèmes d’identification des chiens, de leur abreuvement, des agressions entre congénères, dites « conflits de hiérarchie »...
Depuis, les inspections se suivent et démontrent que la condition de ces animaux empire sans que rien soit mis en place par l’État pour imposer l’application de la règlementation ! Pire, il a laissé la situation s’aggraver et laissé des chiens en souffrance, dont au moins un est décédé.
Commentaires 14
Kiki | samedi 04 avril 2020
Béa | samedi 04 avril 2020
MOUMOUSSE | vendredi 03 avril 2020
Palmade brigitte | mardi 18 février 2020