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Aux États-Unis, des laboratoires d’expérimentation animale vont financer des méthodes alternatives

Aux États-Unis, des laboratoires d’expérimentation animale vont financer des méthodes alternatives

Mis à jour le 05 juillet 2023

Le 8 mai 2023, l’État du Maryland, aux États-Unis, a adopté une loi créant un fonds pour le développement de méthodes substitutives à l’expérimentation animale. Et l’État ne sera pas le seul à le financer, puisque les laboratoires réalisant des expériences sur des animaux devront eux aussi y participer par le biais d’une contribution annuelle obligatoire. One Voice encourage l’Union européenne et la France à suivre cet exemple.

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En décembre 2022, une modification de la loi américaine avait déjà permis de mettre en vente des médicaments sans passer par des tests sur des animaux.

Cette fois, c’est en choisissant de financer des alternatives et en mettant à contribution les laboratoires, que le Maryland montre la voie d’un avenir sans expérimentation animale. En fonction du nombre d’animaux utilisés chaque année, chaque laboratoire de ce petit État de l’Est des États-Unis devra verser une contribution annuelle pouvant aller de 5 000 à 75 000 dollars. Et si l’un d’entre eux refuse de payer sa participation au développement de méthodes de recherche plus éthiques, il devra s’acquitter d’une amende pouvant s’élever à 1 000 dollars par jour de retard.

Malheureusement, les effets de cette initiative sont affaiblis par la méthode de décompte du ministère de l’Agriculture des États-Unis, qui choisit opportunément de ne pas recenser les souris, les rats, les oiseaux et les poissons victimes d’expérimentation animale… soit la grande majorité des individus concernés.

En France, des investissements insuffisants

En France, où 600 laboratoires utilisent en moyenne 3 000 animaux par an chacun selon les statistiques, la création d’un tel fonds permettrait de dédier chaque année plus de 30 millions d’euros à la recherche de méthodes substitutives à l’expérimentation animale. Cette somme pourrait alimenter le FC3R, qui aurait bien besoin de financements supplémentaires : créé en 2021 et actif depuis 2023, ce centre servant à financer des projets de « remplacement » n'a pour l’instant pu investir que 784 467 euros partagé entre 19 projets. Une somme bien timide au regard des 81% de Français favorables au développement de méthodes alternatives aux expériences infligées à des animaux.

Alors que nous venons de demander à la Commission européenne de s’engager en faveur d’un plan visant à éliminer progressivement toutes les expériences sur les animaux, One Voice encourage l’Union européenne et la France à financer plus sérieusement les méthodes alternatives.

Marion Henriet
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Commentaires 1

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trochu | samedi 20 mai 2023

Oh ! quelle bonne nouvelle vraiment qui réchauffe nos coeurs et la France n'aura à un moment donné plus le choix que de s'aligner et encourager, aider financièrement pour le développement des méthodes alternatives qui devient une urgence vu le nombre d'animaux "sacrifiés, torturés et tués ignoblement au nom de la science" mais quelle science ?De même, toute l'Union Européenne doit suivre cette décision plus qu'humaine et éthique en faveur des animaux, car tout évolue dans ce monde il doit en être de même pour l'abolition de l'expérimentation animale qui n'a que trop duré et qui continue alors que la majorité des français la rejette et demandent le développement des méthodes alternatives.